En République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi s’est exprimé pour la première fois lundi devant les gouverneurs et vice-gouverneurs de province réunis en séminaire trois jours à Kinshasa. La plupart sont des proches de l’ancien président Joseph Kabila et ont été élus grâce à sa plateforme, le Front commun pour le Congo (FCC). Le nouveau président congolais leur a demandé d’être exemplaires et de mettre en oeuvre sa politique.
« Avant toute chose, leur dit Félix Tshisekedi, je voudrais vous rappeler que vous êtes les dignes représentants du président de la République dans vos provinces respectives. »
Face au nouveau chef de l’État congolais, des gouverneurs qui, quinze jours plus tôt, avaient répondu à l’appel de l’ancien président Joseph Kabila et auquel beaucoup ont publiquement renouvelé leur fidélité.
Il y avait beaucoup d’impératifs dans ce discours. « Ceci vous oblige à adopter un comportement exemplaire », « ceci veut dire que vous avez l’obligation d’adopter vos programmes respectifs en intégrant ma vision », renchérit le chef de l’État. Concernant « le respect des libertés fondamentales », il doit être « assuré ».
Le président congolais dit avoir visité certaines provinces et être « choqué » par les « tracasseries administratives, policières et militaires » auxquelles la population fait face, par le mauvais état des routes, la précarité des infrastructures sanitaires et scolaires.
« La tâche qui vous attend est lourde », insiste Félix Tshisekedi qui leur a détaillé la liste de ses vingt priorités. Parmi les gouverneurs interrogés par RFI, tous se disaient prêts à travailler avec le nouveau président, mais aussi attendre la mise en place du gouvernement de coalition – qui devrait être dirigé par le FCC – pour avoir des orientations précises. « Il n’y aura pas de miracle sans argent, il faut qu’il nous donne les moyens de sa politique », ajoute l’un des chefs d’un exécutif provincial.