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Sénégal: à Thiaroye, les habitants dénoncent le stockage de déchets toxiques

Les habitants de la ville de Thiaroye, en banlieue de Dakar, se mobilisent. Un collectif dénonce le stockage illégal de 500 tonnes de déchets toxiques dans la cour d’une usine en théorie désaffectée, qui a fermé ses portes en 2016. D’après le ministre de l’Environnement, venu sur les lieux la semaine dernière, les conditions de stockage sont préoccupantes.

Une odeur âcre se dégage des entrepôts désaffectés de la Senchim et envahit tout le quartier. « Une odeur nauséabonde, qui fait mal à respirer et qui pique les yeux », décrit Macoumba Faye, qui vit juste à côté de l’usine. « Ça nous fait tous tousser, déplore-t-il. Ça grince à l’intérieur de mes narines ! »

Pour apercevoir la cour de l’ancienne usine de pesticides, il faut aller sur les terrasses des habitants. Des centaines de fûts sont entassés pêle-mêle souvent ouverts, parfois fermés.

Taïbou Fall fait partie du collectif des riverains. « C’est des déchets toxiques, très dangereux pour la santé et il y a des risques d’explosion, des risques sanitaires graves. Des risques mortels. »

Vidéo à l’appui, le président du collectif Moussa Badji affirme que les activités de l’usine n’ont pas cessé. « On a constaté cette année des camions qui entrent et qui sortent, qu’on charge l’engrais dans des sacs. Nous le déplorons. Ils devraient arrêter toute activité ! »

Contacté, le directeur des Industries chimiques du Sénégal, Alassane Diallo, assure que les futs sont entreposés « dans des conditions qui réduisent au maximum les risques ».

Mais en continuant de stocker des déchets, l’entreprise est dans l’illégalité. Un arrêté ministériel de 2016 impose même une dépollution totale du site. Aucune date pour l’enlèvement des déchets n’a été avancée par la direction.

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