Au Burkina Faso, les deux ex-otages français et la Sud-Coréénne, libérés vendredi au cours d’une opération dans le nord du pays, ont été reçus par le président Roch Marc Christian Kaboré, au matin de ce samedi 11 mai. Amaigris, les trois otages ont salué la mémoire des soldats français morts pour les libérer de « cet enfer ».
« Toutes nos pensées vont aux familles des soldats et aux soldats qui ont perdu la vie pour nous libérer de cet enfer. « On voulait présenter nos condoléances tout de suite à ces familles, parce que nos pensées sont ambivalentes par rapport à tout ce qui nous arrive. Une pensée aussi à notre chauffeur guide béninois qui a perdu la vie au tout début de notre enlèvement. Et cela a été très difficile aussi. On voulait remercier les autorités françaises, celles du Burkina Faso, d’avoir participé à notre libération et à ce que nous soyons loin de tout cet enfer que nous avons vécu. Merci ». C’est la première déclaration de l’ex-otage Laurent Lassimouillas après leur entretien avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Habillés d’un t-shirt noir, les deux Français et la Sud-Coréenne étaient accompagnés par l’ambassadeur de France au Burkina Faso et des membres de la délégation venue de Paris pour les reconduire en France. L’entretien avec le président Roch Marc Christian Kaboré a duré une vingtaine de minutes.
L’ex-otage américaine ne faisait pas partie de la délégation. Selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères, elle a été prise en charge par les autorités américaines présentes à Ouagadougou.
Compassion et soulagement
Le chef de l’État burkinabè a tout d’abord exprimé sa compassion, suite à la mort des deux commandos français au cours de l’opération, et dit son soulagement quant à la libération des otages.
Selon Alpha Barry, chef de la diplomatie burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a exprimé sa solidarité avec le peuple français et relevé l’importance de la coopération militaire entre les deux pays. « Le succès de cette opération vient prouver que cette coopération marche bien », a déclaré Alpha Barry.
Les autorités burkinabè ont par ailleurs précisé que quinze militaires burkinabè, membres des forces spéciales, ont participé à l’opération qui a permis la libération des otages, en plus du soutien dans le cadre des renseignements.
Après l’entretien avec le président burkinabè, les ex-otages ont été conduits à l’aéroport pour embarquer pour Paris où ils sont attendus en fin d’après-midi ce samedi.