Les Algériens ont de nouveau manifesté ce vendredi 10 mai, pour la douzième semaine consécutive mais la première depuis le début du ramadan.
Cette nouvelle journée de mobilisation avait valeur de test. En ce premier vendredi de ramadan, les manifestants seraient-ils aussi nombreux que les semaines précédentes ? Test réussi. Ils étaient encore des milliers – hommes, femmes et enfants – à défiler dans les rues d’Alger.
Le cortège était très marqué par les messages contre le chef d’état-major, qualifié notamment de « chef de la mafia ». Beaucoup de chants et de slogans ont été entonnés. « C’est une République, pas une caserne. État civil, pas militaire », a-t-on ainsi pu entendre. Surtout, de nombreux manifestants ont réaffirmé cet après-midi leur opposition à l’élection du 4 juillet prochain. « C’est impossible, on ne peut pas organiser des élections avec le système qui a soutenu la candidature d’Abdelaziz Bouteflika en début d’année », expliquait un protestataire.
La manifestation s’est déroulée dans le calme à Alger. Pour la plupart, les manifestants sont ensuite rentrés chez eux. Mais des appels à des rassemblements dans le pays ont été lancés pour la soirée, après la rupture du jeûne et la prière du soir.