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RDC: fermetures de 15 radios locales de Kananga

En RDC, 15 radios locales de Kananga, dans le Kasaï central, sont fermées depuis le 3 mai dernier. Cette mesure est liée à des arriérés de taxes auprès de l’administration fiscale. Mais leurs responsables dénoncent un règlement de compte politique.

Au Kasaï central, quinze radios locales de Kananga n’émettent plus. Leurs locaux ont même été fermés. Selon Génie Joël Tunsele, le porte-parole des radios fermées, les radios n’ont pourtant reçu aucune notification ou mise en demeure pour régulariser leur situation, notamment en raison de l’insécurité qui a déstabilisé les administrations locales depuis deux ans.

Ce journaliste dénonce un règlement de compte politique : « Il n’y a pas eu de respect de la procédure, c’est-à-dire le rappel ou encore la mise en demeure pour que les assujettis puissent se soumettre. Ici, rien n’a été demandé aux radios. Les radios, par leur bonne foi, ont essayé un peu de donner les cautions afin que l’on puisse rouvrir. C’est alors qu’un directeur a dit : le gouverneur m’a instruit de ne pas ouvrir les radios et de les fermer parce qu’elles ne l’ont pas accompagné pendant sa campagne électorale. C’est donc un règlement de compte, ce qui supprime la liberté de la presse au niveau du Kasaï central. »

Faux, répond le gouverneur du Kasaï central, qui affirme que la décision de fermer ces radios est antérieure à sa prise de fonction. Martin Kabuya affirme qu’il suffit que ces 15 radios règlent non seulement leurs arriérés de taxes, mais aussi une licence pour se mettre en règle et pouvoir émettre de nouveau et qu’il n’y a là aucun règlement de compte politique.

« Cela n’a rien à voir avec la politique. Que ces gens se conforment à la loi en payant les différentes licences… Avant de payer la licence, l’administration vous donne une année d’essai. Alors la plupart d’entre eux, ont déjà dépassé le délai d’une année. Il y en a qui sont à dix ans, il y en a qui sont à sept ans. Vous payez votre licence, votre permis d’exploitation, et puis ensuite vous payez les arriérés qu’il faut. Ils payent leur licence, puis ils payent leur redevance et ils vont recommencer à émettre ! », affirme Martin Kabuya.

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