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RDC: nouvelles évasions à la prison de Kananga au Kasaï central

De nouvelles évasions signalées, dans la nuit de mercredi à jeudi, de la prison de Kananga, dans le Kasaï central, en RDC. En début de semaine déjà, cinq prisonniers s’étaient évadés, dont trois personnes actuellement poursuivies dans le procès du meurtre des experts de l’ONU il y a plus de deux ans. Depuis, l’un d’entre-deux a été retrouvé alors que cette fois-ci, les évadés seraient des prisonniers de droit commun.

Les évadés sont des prisonniers de droit commun affirme le gouverneur du Kasaï central, Martin Kabuya, mais le flou persiste ce jeudi matin sur le nombre exact de personnes qui se sont échappées.

Le gouverneur parle de neuf évadés dont cinq auraient déjà été retrouvés. La justice militaire congolaise a elle été informée par les services de la prison de onze évasions – néanmoins elle n’avait pas encore effectué un contrôle sur les lieux- mais les fuyards auraient tous été retrouvés. Un témoin, qui habite tout près de la prison, affirme lui que les évadés seraient plus nombreux.

Évasions suspectes pour la Voix dans sans voix

De sources concordantes, ces prisonniers seraient sortis de la prison par une petite porte. « Une porte qu’habituellement on n’utilise pas et qui est censée être toujours fermée », précise Thimothé Mukuntu l’auditeur général de l’armée. « Comment ont-ils pu ouvrir cette porte ? », s’interroge-t-il encore ce matin. Selon lui, « l’administration pénitentiaire n’a pas le contrôle sur cette prison. Ce sont les détenus qui contrôlent et ils font, dit-il, ce qu’ils veulent. »

Le gouverneur incrimine la surpopulation. « La prison a été construite, dit-il, à l’époque coloniale pour accueillir 200 à 300 prisonniers. Ils sont plus de 800 aujourd’hui. » Il promet des renforts militaires supplémentaires pour sécuriser les abords de la prison.

L’ONG La Voix des sans voix s’étonne de constater qu’après la première évasion lundi des mesures n’aient pas été prises pour en empêcher de nouvelles. Des évasions qu’elle qualifie de « suspectes », se disant profondément choquée et indignée.

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