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RDC: multiplication des attaques en Ituri dans l’Est

En RDC, l’armée renforce sa présence dans le sud du territoire d’Irumu, en Ituri, dans l’Est du pays. C’est la conséquence de deux attaques consécutives attribuées à de présumés rebelles ADF depuis le début du mois de mai. Une délégation composée du gouverneur par intérim et du comité de sécurité de la province s’est rendue sur place, ce mardi. De telles attaques sont inédites dans cette zone frontalière du territoire de Beni où les présumés rebelles ADF opèrent habituellement.

Des mouvements de présumés rebelles ADF ont déjà été signalés dans cette zone ces dernières années, mais jamais de telles attaques. Un précédent qui inquiète la société civile en Ituri.

La première incursion a touché le 1er mai le village de Tchabi, à 60 kilomètres au sud-ouest de Bunia, ainsi que Batonga non loin de là. La seconde attaque a visé, le samedi 4 mai, le village Mulango. Les assaillants ont essentiellement procédé à des actes de pillages emportant avec eux bétails, vivres et matériel médical.

Ils ont aussi enlevé des habitants: 49 selon les autorités provinciales. Depuis, 35 ont été relâchés, mais pas les personnels soignants qui étaient parmi eux.

Mardi, suite à la visite des autorités civiles et militaires de la province, une partie des populations de Tchabi qui a déserté par milliers commençaient timidement à rentrer, mais la plupart des commerces étaient toujours fermés.

Comment comprendre ces attaques ? Les ADF chercheraient-ils à étendre leur zone d’influence ? En Ituri, on s’interroge, mais les libérations de ces derniers jours sont perçues comme un signe positif. « Pour l’instant, rien ne pointe vers autre chose qu’un ravitaillement passager, dans le but entre autres de soigner des blessés, mais sans visée expansionniste », analyse une source sécuritaire. Les autorités provinciales se disent elles « optimistes » espérant que ces attaques resteront isolées dans une province déjà la cible de l’activisme d’un autre groupe rebelle, le FRPI.

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