Au Bénin, au lendemain des événements des 1er et 2 mai derniers à Cadjehoun, les évêques du Bénin ont fait, vendredi 3 mai une offre de médiation au gouvernement pour le retour de la paix.
C’est avec l’opposition que les premières discussions ont commencé et ceci dans une discrétion totale. De bonnes sources, Boni Yayi a donné mandat à un de ses proches, qui fut l’un de ses ministres importants, pour parler en son nom avec le clergé. Son entourage affirme qu’il ne sort plus de chez lui depuis quelques jours.
Déjà deux rendez-vous auraient été organisés. Rien ne filtre, on sait cependant qu’une équipe réduite de la conférence épiscopale a travaillé sur ces premiers échanges. La suite sera, une rencontre à organiser avec l’ancien chef d’État. Elle devrait se faire seulement au retour de l’archevêque de Cotonou, en voyage en ce moment.
Du côté du pouvoir, on ignore si quelque chose a déjà été entrepris. On sait juste que Patrice Talon a reçu un homme d’Église vendredi dernier, l’audience n’était pas publique et son objet n’a pas été révélé, mais elle a eu lieu le jour de la déclaration des Évêques du Bénin.
On sait que c’est l’homme de la situation (ndlr: Patrice Talon).
A côté de la démarche de l’Église catholique, l’église protestante et plusieurs imams de Cotonou et de Porto-Novo ont multiplié les appels à la paix.
Le parti FCBE, les Forces cauris pour un Bénin émergent, réclame le retrait total des forces de l’ordre dans le quartier Cadjéhoun de Cotonou, où réside l’ex-chef de l’État Thomas Boni Yayi. C’est dans ce quartier qu’avaient éclaté les violences ayant provoqué des morts par balle la semaine dernière. Le FCBE exige de nouveau l’annulation du scrutin législatif du 28 avril dernier, ainsi que la mise en place d’un cadre de concertation nationale pour trouver une issue à la crise post-électorale.
Le but visé par Patrice Talon n’est rien d’autre que de confisquer le pouvoir législatif, d’imposer une autre Constitution et d’imposer un régime dictatorial de type despotique, mafieux et terroriste.