Au Mali, la nomination du nouveau gouvernement, dimanche 5 mai, suscite des réactions à commencer par la désignation du général Ibrahim Dahirou Dembele, au ministère de la Défense. Un poste-clé au vu de la crise sécuritaire actuelle.
A Bamako, certains vante ses valeurs incontestables et sa rigueur, mais des voix s’élèvent pour s’étonner de cette nomination.
Ibrahim Dahirou Dembélé était membre de la junte qui a pris le pouvoir en 2012 et précisément chef d’état-major à l’époque de l’affaire dite des « Bérets rouges », ces 21 militaires de l’armée régulière qui ont été assassinés après avoir tenté un contre-coup d’Etat.
Cité dans l’affaire, il est accusé de « complicité passive » et bénéficie d’une liberté provisoire en attendant que le procès ait lieu. Un statut suffisant pour les familles des victimes pour ne pas le nommer à de nouvelles responsabilités. Des familles qui craignent aussi que cette nomination retarde encore plus la tenue du procès.
RFI a interrogé le colonel-major Soungalo Coulibaly, qui a perdu son neveu. Il est membre du collectif qui regroupe les familles des bérets rouges disparus.