Créé une année avant l’indépendance du Congo, plus précisément le 15 août 1959, les Bantous de la capitale, reconnus comme le tout premier orchestre du Congo-Brazzaville, entament incessamment une tournée à travers le Congo qui se terminera le jour-même de leur naissance. Ils sont allés ce week-end annoncer l’évènement au président Denis Sassou Nguesso qu’ils considèrent comme leur premier fan et à qui ils ont demandé un appui.
« Osala ngaï nini maman? Que m’as-tu fait pour retenir toute mon attention », ce tube de la fin des années 70, les Bantous le fredonnent encore aujourd’hui à chaque sortie : concerts, festival et autres cérémonies officielles.
Il va encore résonner à Brazzaville et dans les douze départements du Congo pour célébrer le 60ème anniversaire d’un orchestre présenté comme un patrimoine national.
« Nous sommes en train de tout faire pour que la fête réussisse et à Brazzaville et dans les départements ; bref partout où nous sommes passés et partout où on nous a hissés », promet Edouard Nganga dit Edo, le leader du groupe.
A 86 ans, Edo se présente comme le seul rescapé ; tous ses amis co-fondateurs du mouvement ayant quitté la terre des hommes. « J’aurais voulu rester avec mes amis co-fondateurs : Nino Malapet, Essous Jean-Serge, Nkouka Célestin, Pandi Saturnin… », regrette-t-il.
Les Bantous de la capitale ont traversé le temps et gardent le cap. Leur secret : « la discipline et la rigueur dans le travail ; de belles compositions. Sans discipline on ne peut rien faire », nous assure M. Nganga.
Le 60ème anniversaire sera également marqué par un best of des quarante chansons les plus emblématiques qui sera mis sur le marché.