En Guinée, la Commission électorale nationale indépendante a annoncé la tenue d’élections législatives en novembre. Le mandat des députés ayant expiré depuis le 19 janvier dernier, ce scrutin va se tenir avec un an de retard. Mais le timing s’annonce serré pour la Céni si elle veut appliquer les recommandations énoncées par un audit récent du fichier électoral.
Les membres de la Céni en sont convaincus, il est techniquement possible d’organiser les élections législatives en novembre. La Céni assure vouloir appliquer les recommandations d’un récent audit du fichier électoral, qui fait état de plusieurs failles.
Me Salif Kebe, président de la Céni, assure par exemple que des mesures seront prises pour éliminer les quelque 25% d’électeurs fictifs que comprend le fichier. « Il faut que chaque Guinéen soit seul et unique dans la base de données, explique-t-il. Il s’est trouvé qu’il y en a un certain nombre qui n’ont pas d’empreinte digitale ou qui ont des problèmes sur leur identité. Il a donc été demandé de toucher tous les électeurs guinéens lors de la révision qui est à venir avant de consolider le fichier électoral ».
La Céni affirme avoir identifié un logiciel utile pour mener cette refonte du fichier électoral. Mais l’appel d’offres n’a pas encore été lancé. Dans l’opposition, on souhaiterait être associée au processus électoral.
« L’opposition tient à être associée à toutes ces étapes-là, affirme Mamadou Tall, le directeur de cabinet de Sydia Touré, le président de l’Union des forces républicaines. Sept mois, cela me paraît limite dans la mesure où il y a un certain nombre de préalables : il faut démarrer la révision elle-même qui prendre certainement beaucoup de temps, et ensuite tirer les conséquences de cette révision ».
Autre inconnue, le coût de ce scrutin. La Céni n’a à ce stade pas encore établi de manière concrète le budget nécessaire à l’organisation de ces élections, a expliqué Me Salif Kébé.