Saïd, le plus jeune frère de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, et deux anciens chefs des services de renseignement ont été arrêtés par la police algérienne ce samedi. C’est ce qu’annoncent depuis le milieu de l’après-midi plusieurs médias algériens.
Saïd Bouteflika, conseiller du président déchu, était considéré comme le véritable décideur depuis l’accident vasculaire cérébral d’Abdelaziz Bouteflika en 2013. Il a été arrêté selon des sources sécuritaires citées par l’AFP.
Arrêtés aussi, le général Bachir Athmane, ex-coordinateur des services de renseignement et Mohamed Mediene. Surnommé Toufik, ce dernier a été le patron des services secrets algériens pendant 25 ans.
Trois personnes extrêmement puissantes et très proches de l’ancien président tout comme de Saïd Bouteflika. Aucune précision pour le moment n’a été fournie sur les raisons de leur arrestation.
Ce qui est certain, c’est que ces trois personnes sont dans le collimateur du chef d’état-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, l’homme fort du pays depuis la démission de Bouteflika. Le général Gaïd Salah a accusé publiquement Toufik de comploter contre l’armée et le mouvement populaire. Il lui avait aussi lancé une série d’avertissements, le sommant d’arrêter ses activités.
Le chef d’état-major a également accusé, sans le nommer, Saïd Bouteflika d’être à la tête de « la bande qui a confisqué le pouvoir présidentiel. »
Autre certitude, Saïd Bouteflika, 61 ans, est détesté des Algériens qui l’accusent d’avoir pris en otage le pouvoir et les ressources financières du pays. Il fait partie des personnes dont les manifestants réclament depuis plus de deux mois la démission.