Site icon LE JOURNAL.AFRICA

RDC: nouvelle victoire judiciaire pour Moïse Katumbi, pas encore tiré d’affaire

L’auditeur général des forces armées congolaises a décidé de classer « sans suite » l’un des volets de l’affaire dite « des mercenaires », dans lequel six militaires et policiers étaient poursuivis. Mais Moïse Katumbi, accusé d’avoir engagé des mercenaires pour déstabiliser l’ex-président Kabila, n’est pas encore totalement blanchi. Il existe en effet un autre volet à cette affaire, qui concerne directement l’opposant. Ce dossier se trouve toujours devant la Cour constitutionnelle.

La note de classement sans suite est datée du 9 mars, mais elle n’a été rendue publique qu’hier soir. L’auditeur y avance deux arguments. « Les enquêtes ouvertes », écrit-il, n’ont pas établi la présence « effective de ces mercenaires au Katanga à l’époque des faits ». Mais ce n’est pas tout. Il explique aussi que le nouveau président de la République ayant fait «  de la décrispation politique son cheval de bataille », il serait « inopportun » de poursuivre l’instruction d’un dossier « aboutissant à un fiasco de la politique de réconciliation tant prônée ».

Me Mukendi, l’un des avocats de Moïse Katumbi, qui a toujours dénoncé « un coup politique monté » contre son client, salue « une décision très sage qui honore la justice » selon lui…

Pour autant, la saga judiciaire contre l’ex-gouverneur du Katanga n’est pas encore terminée. L’an dernier, la justice avait séparé l’affaire en deux volets. L’un concernant les prévenus militaires et de policiers qui vient donc de tomber. L’autre concernant les civils, dont Moïse Katumbi, reste le principal accusé. Ce dossier se trouver actuellement à la Cour constitutionnelle.

La défense tente de faire annuler la procédure au motif que la Cour de cassation qui s’en est occupée au départ ne serait pas compétente. Deux hypothèses donc : soit la cour leur donne raison et c’est la fin, soit le dossier est renvoyé en Cour de cassation pour jugement. Si tel était le cas, selon son avocat, Katumbi devait comparaître « en homme libre », ses co-prévenus ayant été placés en liberté provisoire.

Quitter la version mobile