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Le Rwanda confirme détenir l’opposant et chanteur Callixte Nsabimana

Depuis quinze jours les proches du chanteur et opposant rwandais, devenu porte-parole d’une plate-forme qui réunit partis d’opposition et groupe armé, alertaient sur son sort. Callixte Nsabimana est accusé de formation d’un groupe armé et de complicité dans des actes terroristes.

Après une attaque dans le sud du pays, le gouvernement rwandais avait émis au mois de janvier plusieurs mandats d’arrêt, dont l’un concernait Callixte Nsabimana. Ce chanteur et opposant avait revendiqué ces attaques à plusieurs reprises depuis l’an dernier, au nom d’un Front national de libération (FNL), la branche armée d’une plate-forme qui regroupe également le CNRD, des dissidents des rebelles hutus rwandais FDLR et le PDR de l’opposant Paul Rusesabagina.

Callixte Nsabimana se fait même appeler « le major Callixte Sankara » et semblait vivre aux Comores. C’est de là qu’il aurait été kidnappé, selon ses proches, ou extradé avec l’assistance de certains partenaires, dit-on du côté des autorités rwandaises.

Au sein de l’opposition, on pointe déjà le rapprochement entre Paris et Kigali comme l’un des facteurs qui aurait permis de convaincre les autorités comoriennes de faire ce à quoi elles s’étaient refusées jusqu’ici.

Ses proches ont donné l’alerte il y a une quinzaine de jours, mais le Rwanda n’a annoncé que mardi cette détention, alors même que le gouvernement burundais lui a livré sept individus présumés combattants du CNRD et qui seraient tous membres de ce fameux groupe FNL. Un groupe d’une centaine d’hommes qui auraient tenté une incursion sur le sol rwandais et auraient été repoussés.

Mardi, le ministre des Affaires étrangères rwandais, Richard Sezibera, et le Rwanda Investigation Bureau ont confirmé l’arrestation de Callixte Nsabimana. Tous les « camarades » de « Sankara » ont été tués, a précisé le ministre, assurant que le Rwanda restait aussi sûr que par le passé. Il a également indiqué que Callixte Nsabimana devrait comparaître devant la justice d’ici peu.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur burundais a demandé à ce que le Rwanda applique le principe de réciprocité et lui livre plusieurs individus recherchés et qui sont aujourd’hui, selon Bujumbura, sous la protection de Kigali.

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