En Algérie, la liste des « puissants » qui intéressent la justice s’allonge. Deux nouvelles personnalités – et pas des moindres – sont visées. Il s’agit de Mohamed Loukal, ministre des Finances dans l’actuel gouvernement et d’un très proche de la famille Bouteflika, l’ancien patron de la police, Abdelghani Hamel. Les deux hommes ont été convoqués par la justice, ce lundi 29 avril, pour des affaires distinctes et sont ressortis libres.
La justice algérienne s’est intéressée, ce lundi, à deux symboles forts.
Abdelghani Hamel, convoqué par un juge du tribunal de Tipaza, est un très proche d’Abdelaziz Bouteflika. L’ancien patron de la police avait certes déjà été limogé l’année dernière, suite à des propos accusateurs contre d’autres piliers du système, mais il n’avait jamais, jusque-là, été entendu par la justice. Selon la télévision publique, il est aujourd’hui soupçonné d’activités illégales et de trafic d’influence.
A en croire le journal El Watan, il lui serait notamment reproché d’avoir obtenu 14 000 m2 de terrain dans cette région de Tipaza située à 60 km à l’ouest d’Alger. Ces terrains agricoles sont attribués, officiellement, à ses fils.
Abdelghani Hamel est ressorti libre. Aucune accusation ne lui a été signifiée, mais cette audition n’est que la première, selon l’Agence de presse officielle (APS).
L’autre convocation symbolique est celle d’un officiel encore en fonction, l’actuel ministre des Finances. Cet ancien gouverneur de la Banque centrale, Mohamed Loukal, a été entendu par le parquet d’Alger sur des soupçons de dilapidation de fonds publics. Sa convocation avait été annoncée par la justice en même temps que celle de l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia.
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