Un scrutin morne, boudé par les électeurs et qui marque un resserrement autoritaire du pouvoir en place avec une opposition absente, évincée par la Commission électorale. Voilà le décor au Bénin, au lendemain des élections législatives. Qu’en dit la presse béninoise ?
« Un scrutin sans l’opposition et sans réseaux sociaux. » C’est par cette formule que le journal Les 4 Vérités résume le vote. Des réseaux sociaux, qui étaient hors service dimanche. Le journal proteste et se demande si les entreprises de téléphonie mobile sont complices.
Sur la participation, Matin libre est formel et parle d’un « boycott massif ». Pour le Nouvel observateur, ce boycott est une « sanction du peuple ».
Le Matin relève que l’élection a été bien organisée, avec des Béninois qui ont exprimé leur vote, dit Fraternité.
Les confrères de Soleil Bénin et du journal Le Matin affirment que ce sont « les menaces de violence » qui ont « découragé les électeurs ». Une formule empruntée au ministre de l’Intérieur, dont la déclaration s’étale dans les colonnes de La Nation.
Enfin, Matin Libre pose la question de la légitimité des futurs députés et suggère au chef de l’État Patrice Talon de bien lire les résultats.