Six personnes, dont cinq enseignants burkinabè, ont été tuées par des hommes armés présentés comme des jihadistes vendredi soir à Maytagou, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Comi-Yanga dans la province du Koulpélogo, dans la région du Centre-Est.
L’attaque a été menée par une dizaine d’hommes armés à moto. Ils ont fait irruption dans le village dans l’après-midi du vendredi 26 avril. Quatre enseignants ont été abattus dans la cour de l’école. Un cinquième a succombé plus tard de suites de ses blessures. Enfin un sixième enseignant a été relâché, afin que celui-ci puisse « raconter les faits », selon une source administrative.
Ce n’est pas la première fois que les enseignants de Maytagou reçoivent la visite des hommes armés. « Ils avaient déjà été menacés », souligne un responsable syndical. L’école de Maytagou, non loin de Comin-Yanga, avait fermé ses portes suite à l’insécurité.
Mais avec l’opération antiterroriste « Otapuanou » menée par les forces armées burkinabè dans les régions de l’Est et du Centre-Est, l’école avait rouvert ses portes.
Les enseignants n’étaient pas les seules cibles des assaillants. Un conseiller municipal du village a été également abattu au cours de cette incursion.
Dans un message publié sur le réseau social Twitter, le président Roch Marc Christian Kabore a condamné cette attaque et dénoncé la volonté des forces obscures de plonger le Burkina Faso dans les ténèbres. Mais, poursuit le chef d’État burkinabè « nous ne courberons pas l’échine et resterons debout ».