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Affaire Francine Muyumba en RDC: les avocats de la sénatrice montent au créneau

En République démocratique du Congo (RDC), la sénatrice Francine Muyumba dément les accusations selon lesquelles elle aurait fait séquestrer et torturer deux militaires, avec la complicité d’un haut gradé de l’armée. Ces accusations ont été portées par Justicia ABSL, une organisation de défense des droits de l’homme basée à Lubumbashi, dans le sud du pays. Mais selon l’avocat de Francine Muyumba, qui dénonce un chantage, deux soldats venus garder la résidence de la sénatrice lui auraient dérobé des effets personnels. La sénatrice aurait simplement porté plainte auprès de leur hiérarchie et c’est cette dernière qui les aurait sanctionné, comme l’explique Maître Patrick Malamba.

L’affaire est révélée par Justicia ABSL qui explique, dans son communiqué que le jour des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs de province, la sénatrice a fait garder sa résidence de Lubumbashi par six membres des Forces armées congolaises (FARDC).

Un peu plus tard, Francine Muyumba constate la disparition de son sac à main contenant des objets d’une valeur estimée à plus de 148 000 dollars. Deux militaires sont alors désignés comme les auteurs de ce vol. Ils seront séquestrés entre le 11 et 16 avril, au domicile de la sénatrice, poursuit l’organisation. Pendant cinq jours, avec la complicité du général Mushimba, les deux hommes se verront infliger des traitements « inhumains, cruels et dégradants ».

Joint par RFI, Maître Patrick Malamba, avocat de Francine Muyumba, affirme, quant à lui que « Madame la sénatrice est allée se plaindre auprès de la hiérarchie militaire. Les militaires ont été interpellés par la hiérarchie, passés aux aveux et ont même restitué quelques biens. C’est comme ça que les choses se sont passées. Tout ce que les gens sont en train de raconter, autour de Madame Francine, ce sont des mensonges cousus avec du fil blanc ».

A la question de savoir si Francine Muyumba n’a pas fait détenir ces deux personnes pendant quatre jours pour qu’elles soient maltraitées et torturées, Maître Maître Patrick Malamba est catégorique.

« Cela dépasse tout entendement. Comment une dame, madame Francine Muyumba, a détenu des militaires chez elle pendant quatre jours ? Ça n’a aucun sens ! », soutient-il.

Maître Putu Muloway Patrick, autre avocat de Francine Muyumba, a lui aussi réagi dans un communiqué. « Francine Muyumba est une personnalité éprise des valeurs de paix et respectueuse des droits de l’homme, par conséquent elle ne peut être ni auteur, ni co-auteur, encore moins acteur des actes si abjectes et ignobles contraires à sa philosophie et à ses convictions politiques et religieuses », écrit Maître Putu Muloway Patrick dans le communiqué. L’avocat dénonce des « faits imaginés » par l’organisation Justicia « dans le seul but de ternir l’Honorable Francine Muyumba et ce, à des fins politiciennes. Elle se réserve par conséquent le droit de porter plainte contre ladite association pour imputation dommageable », peut-on encore.

Francine Muyumba a par ailleurs annoncé, jeudi 25 avril, qu’elle démissionnait de la présidence de l’Union panafricaine de la jeunesse. Elle a expliqué que ce poste était incompatible avec son nouveau mandat de sénatrice.

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