Au Tchad, alors que les élections législatives doivent avoir lieu d’ici la fin de l’année 2019, l’ancien Premier ministre Pahimi Padacket Albert sort du bois et se montre offensif. Cela fera bientôt un an qu’il a démissionné, le 3 mai 2018, soit un jour avant la promulgation de la nouvelle Constitution tchadienne ayant instauré la 4ème République et supprimé le poste de Premier ministre. Depuis, Pahimi Padacket Albert se faisait quelque peu discret mais il a pris la parole pour la première fois, vendredi 26 avril, lors de l’ouverture du 5ème congrès de son parti, le Rassemblement national des démocrates tchadiens (Rndt-Le Réveil).
Les élections législatives à venir, la nouvelle République mise en place depuis an ainsi que l’actualité du Tchad ont été au centre du discours de Pahimi Padacket Albert.
« La 4ème République n’est pas celle que nous avons soutenue. Il était question de faire des économies mais à l’évidence, c’est le contraire », estime l’ancien Premier ministre.
« On est passé de vingt-trois régions à vingt-trois provinces. De 375 sous-préfectures qu’on a supprimées, on est passé à 438 communes et d’autres créations continuent encore. Le système institutionnel de la 4ème République marque globalement un recul, tant sur le terrain du sacro saint principe de la séparation des pouvoirs que sur celui de la gouvernance administrative », a-t-il ajouté.
Le pays va à vau-l’eau et pour le sauver, les Tchadiens doivent se mobiliser pour que les élections législatives attendues soient des plus transparentes.
« Le Rndt-Le Réveil soutient l’organisation, sans délai, de ces élections législatives mais des élections libres, transparentes, inclusives et apaisées », ajoute encore Pahimi Padacket Albert.
L’ancien Premier ministre dont le parti est la deuxième force politique de la majorité est déjà en campagne pour les législatives prévues d’ici la fin de l’année 2019.