En Afrique du Sud, la région côtière autour de Durban continue de compter ses morts. En début de semaine, les pluies torrentielles ont provoqué des glissements de terrain et fait, selon un dernier bilan, plus de 70 victimes et un millier de déplacés. Parmi les zones les plus touchées, les bidonvilles d’Umlazi, au sud de Durban. Des maisons en tôle construites à flanc de colline qui n’ont pas pu résister à la tempête.
Mcebiseni Mlotsnwa est sous le choc lorsqu’il revient sur les lieux. Il y a encore quelques jours, son fils vivait avec lui dans une cabane en haut de la colline. Mais il est mort sous les décombres lorsque leur maison s’est effondrée. « Je n’étais pas là quand c’est arrivé. Quand je suis revenu, j’ai vu mon fils, il était mort. Ma maison était là, et maintenant il n’y a plus rien, juste une grosse pierre. Tout est parti, j’ai tout perdu. »
Un peu plus haut, une maison est désormais en équilibre au-dessus du gouffre créé par les glissements de terrain. C’est celle de Bongani Ngesi : « Chaque jour, je viens la voir. Et les gens me disent : ta maison, c’est la prochaine. Le problème c’est que les gens ont besoin d’un logement, alors on se retrouve à construire ce qu’on peut. Je pense que le gouvernement doit se dépêcher de passer à l’action. »
L’Alliance démocratique, parti d’opposition présent sur place, déplore aussi le manque de planification du gouvernement. Amon Dladla, élu local pour l’ANC, le parti au pouvoir, reconnaît que les autorités publiques sont dépassées : « Parfois, nous déplaçons les gens qui s’installent dans des zones si dangereuses. Mais on se rend compte que beaucoup de gens immigrent à Durban. Et dans ces zones que nous avons fait évacuer, nous découvrons que d’autres gens reconstruisent des cabanes. Il y a un manque de logements. »
Le président, qui s’est rendu sur place, a promis une aide d’urgence pour aider les victimes dans la région.