Au Tchad, le président du Collectif contre la vie chère, Djingamnayal Nelly Versinis, a été libéré le 24 avril au soir. Il avait été arrêté la veille pour avoir maintenu son appel à la marche de ce jeudi contre la pénurie de gaz butane malgré l’interdiction du ministère de la Sécurité publique. A sa libération, il a tenu un point presse à son domicile pour demander finalement à la population de surseoir à ce rassemblement. Mais il lance un ultimatum : si le gouvernement ne tient pas sa promesse de fournir le gaz domestique dans les deux semaines, il relancera des demandes de mobilisations citoyennes.
Ce n’est pas un recul. Nous demandons à la population de rester vigilante.
Djingamnayal Nelly Versinis, président du Collectif tchadien contre la vie chère
De leur côté, les membres du collectif qui a appelé à la marche indiquent qu’ils ne se reconnaissent pas dans la décision appelant à suspendre la marche. Nous appelons la population à sortir ce jeudi, indiquent-ils dans un texte publié quelques instants après la diffusion du texte suspendant la marche. « Mr Versinis, qui était entre les mains de la police depuis 24 heures, a agi sous la contrainte », indiquent-ils.