La Guinée-Bissau a soumis, en 2013, au comité du Patrimoine mondial de l’Unesco, un dossier visant à inscrire la réserve de Biosphère de l’archipel des Bijagos sur la liste des patrimoines mondiaux. Cependant, le Comité estime que les arguments du gouvernement bissau-guinéen ne sont pas suffisants pour maintenir ce patrimoine de manière durable. Bissau a relancé la question, jeudi 18 avril, lors du 5ème Congrès international sur l’éducation environnementale de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) tenu précisément à Bubaque, dans l’archipel des Bijagos.
Bissau avait soumis au Comité du patrimoine mondial, depuis 2013, un dossier concernant l’archipel des Bijagos. La consistance du dossier, avec des arguments solides basés sur la riche biodiversité des îles Bijagos, n’a cependant pas convaincu le comité du Patrimoine de l’UNESCO.
« La Guinée-Bissau a présenté une première fois le dossier de candidature au patrimoine mondial. La réponse de l’UNESCO a été de dire : « Oui, effectivement, l’archipel des Bijagos présente un caractère universel exceptionnel ». Par contre, d’après leur appréciation, le gouvernement de la Guinée-Bissau n’a pas encore les moyens suffisants pour faire en sorte de conserver ce patrimoine sur le long terme », nous explique Pierre Campredon, consultant à l’Institut de biodiversité et des aires marines protégées à Bissau (IBAP).
L’IBAP prépare à nouveau une candidature mais l’instabilité politique que traverse le pays n’est pas favorable à la prise des décisions concernant le tourisme, la pêche et l’exploitation pétrolière.
« Et sans ces engagements, l’UNESCO ne pourra pas apprécier une nouvelle candidature », ajoute Pierre Campredon.