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Libye: contre-attaque du GNA, les combats s’intensifient à Tripoli

Avec au moins 200 morts et plus de 1 000 blessés selon l’OMS, la bataille de Tripoli ne baisse pas en intensité. Samedi 20 avril, elle a même connu un regain de tension.

Les combattants liés au gouvernement d’union nationale (GNA) ont repris du terrain. Pas de quoi cependant changer rapidement les rapports de force, la guerre est partie pour durer. Le gouvernement de Tripoli prend en charge le coût des blessés, autant pour remercier ses « défenseurs » que pour permettre aux civils de continuer à profiter des hôpitaux.

Les détonations se sont fait entendre depuis le parking de l’hôpital d’Abou Salim, au sud de Tripoli, samedi en milieu d’après-midi. Pas de quoi mettre en alerte le personnel médical.

Malgré l’intensification des combats, l’hôpital, le plus proche de la zone de front sud, ne sert qu’à fournir les premiers soins. Les blessés sont aussitôt emmenés dans les cliniques privées situées en ville. Pour ne pas engorger les établissements publics, mais aussi par manque de matériel, comme des poches de sang.

Jamal, touché par un éclat d’obus à la jambe droite alors qu’il défendait la ville de Ben Gashir, à 30 km au sud de Tripoli, fume tranquillement en bas de l’entrée de la clinique Al Mokhtar. Elle accueille des dizaines de blessés, selon l’administration. Le combattant refuse de parler dans un micro, mais ne se fait pas prier pour parler de la bataille. Des combats moins difficiles que la campagne contre l’organisation État islamique à Syrte en 2016, assure-t-il. Membre d’un groupe armé de la puissante ville de Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli, Jamal assure n’avoir pour le moment assisté à aucun combat rapproché. Le seul risque qu’il pointe, ce sont les dommages des roquettes et des obus. Les tiges de fer qui sortent de son mollet en attestent.

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