Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont sillonné les rues de Cotonou vendredi dans une contre campagne, pour dénoncer le processus électoral actuel, qui exclut tous les partis d’opposition pour les législatives du 28 avril 2019.
Une descente surprise, effectuée en cortège avec des arrêts à des lieux symboliques ou populaires, à l’instar du marché Dantokpa. Les véhicules des deux anciens présidents s’arrêtent là. Ils descendent, marchent, derrière eux une foule nombreuse.
Ils improvisent un petit meeting. Nicéphore Soglo martèle au micro : « pas d’élections sans l’opposition » puis il joue au maitre de cérémonie. Mais, alors qu’il s’apprête à donner la parole à Boni Yayi, il est interrompu par des détonations. Ce sont celles de grenades lacrymogènes de la police républicaine, le cortège est obligé de quitter les lieux.
Et puis coup de théâtre dans la soirée, la police annonce avoir arrêté « deux gros bras » à l’origine de jets de pierre et de violences sur les forces de l’ordre au cours des incidents du marché. Deux « gros bras » que la police présente comme des mercenaires venus d’un pays voisin»
« Ridicule et pathétique » réagit un membre influent du parti FCBE, dont le président Boni Yayi – indigné par l’usage de grenades lacrymogènes – lance à ses partisans « n’ayez pas peur, le combat continue ».