À Madagascar, le Sefafi, l’Observatoire de la vie publique, a publié un communiqué sur les législatives du 27 mai prochain. Les citoyens malgaches devront choisir 151 députés pour la nouvelle Assemblée nationale. Mais les profils des candidats sont très hétéroclites et les enjeux du scrutin difficiles à cerner pour les électeurs : le Sefafi a donc tenu à « éclairer l’opinion publique ».
L’observatoire de la vie publique veut alerter sur plusieurs aspects de l’élection législative. Sur le nombre pléthorique de candidats indépendants (515 sur 803) qui montre l’affaiblissement des partis politiques, mais aussi sur la variété des profils qui peuvent induire en erreur les électeurs. Selon les chercheurs, on y trouve « des farfelus, des parvenus et des opportunistes, des criminels couverts par leur immunité parlementaire et des entrepreneurs véreux ». Difficile pour les électeurs de s’y retrouver.
Pour retourner aux fondamentaux, le Sefafi rappelle donc ce que doit être le travail de député : c’est-à-dire élaborer, préparer et voter les lois. Et non pas paver les rues ou offrir des ballons de foot, écrivent les chercheurs.
Jointe par téléphone, Annie Rakotoniaina, la porte-parole de l’Observatoire de la vie publique, explique qu’il ne faut pas raisonner en termes de promesses et de programme. Et se demander ce qu’un candidat peut apporter. L’enjeu de cette élection est crucial : donner un contrepoids à l’exécutif. L’Observatoire de la vie publique espère ainsi remobiliser l’attention des citoyens autour d’un scrutin qui s’annonce peu suivi.