Leur parti, le Parti national panafricain, avaient appelé samedi à une manifestation dans plusieurs villes à travers le Togo. Une manifestation autorisée dans seulement trois des dix villes concernées. Ce qui a provoqué des incidents faisant un mort parmi les militants à Bafilo. Les responsables du PNP, convoqués lundi au service central de renseignement et d’investigation criminelle, sont désormais en prison.
Gueffé Nouridine et Kéziré Azizou, respectivement trésorier et secrétaire administratif du Parti national panafricain sont écroués à la prison civile de Lomé depuis mardi. Accusés de rébellion, ils sont considérés comme des donneurs d’ordre.
On leur reproche également le non-respect de l’interdiction d’organiser des manifestations dans des lieux non autorisés et de n’avoir pas eu à encadrer les manifestations pour éviter des troubles à l’ordre public.
Samedi dernier déjà, une vingtaine de manifestants interpelés avaient été rapidement jugés et condamnés, certains à 36 mois d’emprisonnement dont 12 assortis de sursis et d’autres à 24 mois avec 12 mois de sursis.
Ce sont des arrestations de trop selon les sept partis restant dans l’ancienne coalition des 14 partis. Ils dénoncent les arrestations et la restriction des libertés de manifestation. Le reliquat de la coalition des 14 partis de l’opposition condamne cet usage disproportionné de la force brute sur des populations civiles qui manifestent pacifiquement.