Le président congolais Félix Tshisekedi est arrivé ce jeudi 18 avril dans le territoire de Kalehe, dans le Sud-Kivu, sur les lieux du naufrage survenu lundi soir sur le lac Kivu. Ce drame a suscité l’indignation dans le pays. Au moins 13 personnes sont mortes et 114 sont portées disparues. Mais le bilan définitif du drame reste difficile à établir avec précision, car l’embarcation n’avait pas de décompte officiel de passagers. Sur place, les familles disent leur colère.
Après ce nouveau drame sur le lac Kivu, il y aurait toujours une centaine de disparus. Alors que les pêcheurs locaux continuent de sonder les eaux pour remonter les corps des naufragés, le président Félix Tshisekedi est arrivé à Mukwidja, un carrefour commercial d’où sont originaires un grand nombre de victimes.
Les proches des naufragés sont venus dire leur peine et écouter les condoléances du chef de l’État, à l’image de cet homme : « J’ai perdu deux membres de ma famille du côté de mon papa et quatre membres du côté de ma mère. Ils étaient tous dans le bateau. Ils se sont noyés dans le lac. »
Questionnement sur le chargement
La route qui relie Goma et Bukavu est impraticable. La population emprunte donc ces pirogues motorisées pour traverser le lac Kivu. Au lendemain du naufrage, la population demande d’abord à ce que cette route soit sécurisée et remise en état en urgence. « Le problème ici, ce sont les moyens de déplacement. Il y a les groupes armés et la route n’est pas bonne. On demande à ce que le route soit remise en bon état. »
De plus, l’embarcation qui assurait la liaison entre Goma et Kahele était visiblement surchargée et ne possédaient pas de manifeste, un décompte clair des passagers. Cet habitant pointe la responsabilité des autorités : « Les services maritimes concernés doivent vérifier si le bateau peut vraiment quitter l’embarcadère. Il y avait beaucoup de chargement sur ce bateau. »
Le président Tshisekedi, qui a dit sa grande « tristesse » face à cette tragédie, a déjà promis que les responsables seraient « identifiés et sanctionnés ». Le chef de l’État a donc déclaré une journée de deuil national, il fait un don de mille gilets de sauvetage et promet l’ouverture d’une enquête, comme le demandait la société civile.