Au Sénégal, la réforme constitutionnelle qui devrait normalement à terme amener à la suppression du poste de Premier ministre est lancée. Le projet de loi a été adopté mercredi 17 avril lors du Conseil des ministres, mais le texte n’a pas été rendu public. Cette volonté de supprimer le poste de Premier ministre a provoqué la colère de l’opposition. Ce projet de loi doit être désormais présenté, débattu puis soumis au vote à l’Assemblée nationale.
La décision apparaît à la fin du long communiqué du Conseil des ministres et tient en deux lignes : « Au titre de l’examen des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a délibéré et adopté un projet de loi portant révision de la Constitution ».
Il faudra désormais attendre que ce projet de loi soit transmis à l’Assemblée nationale pour avoir les détails de cette réforme constitutionnelle. Une réforme capitale puisqu’elle doit entériner, si elle est validée lors du vote (Macky Sall dispose d’une large majorité à l’Assemblée) la suppression du poste de Premier ministre.
Cette réforme doit marquer le début du quinquennat du président qui a fixé lors du Conseil des ministres ce mercredi sa ferme volonté de réduire le train de vie de l’État : en baissant au strict minimum les charges locatives, les factures d’eau, d’électricité et de téléphone, en mettant en place une meilleure gestion du parc automobile de l’administration, en réformant aussi la méthode d’attribution des passeports diplomatiques. Être plus efficace, réduire les intermédiaires, c’est aussi l’argument avancé par les autorités pour supprimer le poste de Premier ministre.
Le président Macky Sall devra obtenir le vote des 3/5e des députés pour valider ce projet de réforme de la Constitution.