Aux Comores, la vague d’arrestations des militants de certains opposants candidats à la présidentielle du 24 mars dernier continue. Les deux principaux camps concernés sont ceux du Dr Achmet et du colonel Soilihi Mohamed, ancien président du Conseil national de transition. Mercredi, un membre de l’équipe de campagne de ce dernier été convoqué à la gendarmerie pour audition. Il n’en est toujours pas ressorti. En début de semaine Nadia Tourqui, la porte-parole de Soilihi Mohamed était placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire.
Il devient difficile de tenir à jour la liste des personnes arrêtées, inculpées ou simplement auditionnées. Il devient même compliqué de faire la différence. Répondre aux questions des enquêteurs à la gendarmerie peut durer des jours.
Les familles n’ont pas de nouvelles et ne savent pas durant ce délai si leur proche est entendu comme témoin ou en garde à vue comme suspect. Quel est le délai maximal d’une audition ou celui d’une garde à vue sans voir de procureur ? Ces délais sont-ils respectés ? Voici des questions qu’il ne faut plus poser.
L’épouse du Dr Achmet, candidat à la présidentielle, le porte-parole du CNT, la porte-parole du candidat Soilihi Mohamed et d’autres ont subi ces longs interrogatoires à la clé desquels des accusations comme insurrection, crime, non-dénonciation de crime ou encore atteinte à la sûreté de l’État, éclosent.
Mercredi matin 17 avril, c’était au tour de Kamal’Eddine Saindou, membre de l’équipe de communication du candidat Soilihi Mohamed, d’être convoqué pour audition à la gendarmerie. Il n’en est pas ressorti.