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RDC: des morts et des dizaines de disparus dans un naufrage sur le lac Kivu

Un bateau qui assurait la liaison Goma – Kalehe a fait naufrage dans la nuit du 15 au 16 avril. Le nombre de passagers est encore inconnu, mais les rescapés indiquent qu’elle était très surchargée.

L’embarcation, une pirogue en bois motorisée, voyageait entre Goma et le territoire de Kalehe au moment de son naufrage. Selon le gouverneur par intérim du Sud-Kivu, Dolly Bizimungu, trois corps ont depuis été repêchés et une trentaine de rescapés retrouvés.

Un travail pour le moment confié aux pêcheurs locaux, en absence d’équipe de secours spécialisée sur place. Combien de personnes étaient à bord au total ? Un bilan provisoire communiqué mardi soir par la présidence congolaise fait état de 150 disparus, mais c’est difficile à dire, déplore le député local Vital Muhindo. Les chiffres sont très difficiles à vérifier, puisque la pirogue ne disposait pas de manifeste en bonne et due forme.

« Que font les services maritimes » chargés de la sécurité, se demande l’élu qui réclame « une enquête méticuleuse » et plus de contrôles sur le transport maritime, alors que, selon lui la pirogue était « surchargée et sans gilets de sauvetage ». D’autant que ces drames sont récurrents sur le lac Kivu.

Il y avait d’abord les vents violents qui ont causé la vague, mais également, la pirogue était totalement surchargée. Dans la même pirogue, il y avait des tonnes de sacs de ciment. […] Nous allons demander à notre population de ne plus s’embarquer sur ces pirogues qui sont surchargées pour prévenir d’autres incidents pareils.

Delphin Mbirimbi, président de la société civile de Kalehe
17-04-2019 – Par Michel Arseneault

Mardi, le chef de l’État s’est dit attristé et a promis que les responsables seraient « identifiés et sanctionnés », mais cela n’a pas empêché de nombreuses réactions indignées. L’opposant Moise Katumbi fustige « l’irresponsabilité des gouvernements successifs », le mouvement citoyen Lucha « l’inexistence ou la vétusté des infrastructures », mais aussi la « quasi-inexistence de services de secours et la corruption ». D’autres, enfin, réclament la réhabilitation urgente de la route Goma-Bukavu, afin de désengorger le trafic sur le lac Kivu.

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