Les États-Unis poursuivent l’intensification de leurs raids contre les jihadistes somaliens. Le Pentagone annonce avoir éliminé le numéro 2 du groupe Etat Islamique en Somalie. Adbulhakim Dhoqob, commandant de cette branche dissidente des shebabs liés eux à al-Qaïda, a été tué dimanche 14 avril par une frappe aérienne dans le nord du pays.
Avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salves
Selon les autorités locales, Adbulhakim Dhoqob a été tué avec l’un de ses hommes quand sa voiture a été pulvérisée par un missile américain alors qu’il circulait dans un village de la région de Bari à l’extrême nord de la Somalie.
Dans un communiqué annonçant sa mort, l’Africom, le commandant militaire américain pour l’Afrique, le présente comme le numéro 2 de la banche somalienne du groupe Etat Islamique, lequel n’a pas encore confirmé son décès.
Formé à partir des premières allégeances au groupe jihadiste irakien de dissidents des shebabs liés eux à al-Qaïda centrale, l’EI est apparu en Somalie en 2015. Depuis, les deux groupes terroristes sont en guerre mais contrairement aux shebabs, sa franchise rivale n’est jamais parvenue à dépasser le stade groupusculaire en Somalie.
L’Africom évalue ses forces à 250 hommes maximum, contre 3 000 à 7 000 pour les shebabs. Cette nouvelle élimination ciblée s’inscrit dans un contexte de forte augmentation des frappes de drones contre les jihadistes somaliens depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. En 2018, selon les chiffres du Pentagone, 326 combattants ont été tués en Somalie par les États-Unis.