Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad) regroupant 24 pays, se sont réunis, samedi 13 avril, à Ndjamena, au Tchad. Les Etats membres ont appelé à « une transition pacifique » au Soudan. La crise en Libye a également été abordée. La Cen-Sad, organisation qui sort de son sommeil, appelle les protagonistes du conflit « à observer un cessez-le feu immédiat et à relancer le dialogue ».
Le sommet avait deux principaux sujets à l’ordre du jour : trouver un pays d’accueil au siège de l’organisation qui n’en a pas depuis l’éclatement de la crise en Libye, et nommer un nouvel exécutif. Il a été décidé que Ndjamena, capitale du Tchad, accueille provisoirement le siège. Le Niger et le Maroc ont été priés de désigner respectivement le secrétaire exécutif de la Cen-Sad et son adjoint. La situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne et principalement au Soudan et en Libye, s’est invitée dans les débats.
Les pays de la communauté ont publié une déclaration lue par la ministre malienne des Affaires étrangères, Kamissa Camara : « La conférence lance à toutes les parties libyennes un appel à observer un cessez-le-feu immédiat, à relancer le dialogue national et à se conformer au plan d’action pour la Libye des Nations unies et à l’initiative africaine sur la Libye de l’Union africaine. La conférence appelle à l’arrêt immédiat des bombardements sur la capitale Tripoli. La conférence a exprimé sa préoccupation face à la situation au Soudan et lance un appel à tous les acteurs politiques à privilégier le dialogue et la concertation en vue de l’instauration d’une transition pacifique consensuelle et un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable ».
A cause de la longue léthargie de la Cen-Sad, seuls quatre chefs d’Etat ont participé au sommet de Ndjamena.