Le chef de l’État a mené, samedi 13 avril, la réunion du Conseil supérieur de défense pour son premier déplacement officiel dans le pays près de trois mois après son investiture. L’interdiction pour les forces de l’ordre de travailler en parallèle dans le privé y a été notamment annoncée.
Premier constat établi par le Conseil supérieur de défense : la situation sécuritaire dans la province du Haut-Katanga est préoccupante. Faute d’un encadrement suffisant des forces de sécurité, policiers et militaires délaissent facilement leur mission de maintien de l’ordre au profit d’activités beaucoup plus rémunératrices, tels le gardiennage de propriétés privées et la protection des entreprises minières.
En conséquence, il a été décidé d’interdire sur l’ensemble de la RDC ces détachements des forces de sécurité vers le secteur privé. Le gouvernement a été instruit de cette décision.
Secteurs de tension
Pour le reste, selon le compte-rendu de la réunion du Conseil supérieur de défense, le calme règne sur l’ensemble du territoire national. Le ministre de la Défense, Michel Bongongo, a cependant évoqué les secteurs de tensions : l’activisme des présumés ADF et l’épidémie d’Ebola à Beni et à Butembo ; les groupes armés dans les Hauts-Plateaux ; la recrudescence du banditisme dans la ville de Goma.
Concernant Yumbi, dans le Maïndombe, le Conseil supérieur de défense rassure : la justice poursuit ses enquêtes, les instigateurs sont en train d’être interpellés.