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Côte d’Ivoire: le marché des cartes d’identité attribué à Semlex

En Côte d’Ivoire, c’est l’entreprise belge Semlex qui remporte le contrat public des cartes nationales d’identité et du registre national des personnes physiques. Un contrat de 12 ans pour un chantier colossal : fournir 32 millions de cartes d’identité, dont 12 millions les 2 premières années.

C’est un chantier titanesque évalué en décembre par l’office national de l’identification à plus de 700 millions d’euros, que remporte l’entreprise belge Semlex, spécialisée dans les documents biométriques et les systèmes de sécurité, au terme d’un appel d’offres lancé en août 2018.

Un chantier titanesque qui vise à créer un registre national des personnes physiques, une base de données centralisant l’ensemble des informations d’état civil pour attribuer aux citoyens et aux résidents un numéro d’identification national.

Cela permettra aussi de fabriquer les nouvelles cartes d’identité aux normes Cédéao, dont les premières sont attendues dès la fin du mois de juin. Mais Semlex sent parfois le soufre. Implantée dans une douzaine de pays africains, son nom a été associé au scandale des passeports congolais révélé par Reuters il y a deux ans.

Des passeports biométriques facturés 185 dollars pièces sur lesquels l’État ne percevait qu’un tiers, un autre tiers revenant à Semlex, le reste disparaissant dans une société offshore qui serait dirigée par une proche de Joseph Kabila.

Semlex (et le domicile de son PDG Albert Karaziwan) avait d’ailleurs fait l’objet de perquisition par la justice l’an dernier, car visé par une enquête pour blanchiment d’argent et corruption selon le parquet fédéral. Suspectée de pratiques douteuses dans d’autres pays également, Semlex, qui se dit victime d’une campagne médiatique, réfute ces accusations.

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