Après deux jours de retraite spirituelle au Vatican, les leaders sud-soudanais se sont quittés jeudi 11 avril en écoutant un discours du pape François, assis aux côtés du primat de l’Eglise anglicane, Justin Welby. Le souverain pontife a de nouveau plaidé pour la paix et la réconciliation, rappelant son souhait de pouvoir prochainement y effectuer un voyage.
Avec notre correspondant au Vatican, Eric Sénanque
Dans la maison Sainte-Marthe, lieu de sa résidence au Vatican, sous un drapeau du pays, le pape a rappelé jeudi combien cette rencontre des chefs politiques sud-soudanais était unique. Pas tout à fait une rencontre bilatérale diplomatique ni une réunion œcuménique avec des anglicans mais bien une retraite, l’occasion de méditer sur l’avenir du pays.
Le pape François a surtout souligné que ces responsables étaient très attendus à leur retour de Rome. « Votre peuple attend votre retour dans la patrie, la réconciliation de tous ses membres et une nouvelle ère de paix et de prospérité pour tous », a-t-il déclaré.
Rappelant la ligne diplomatique du Saint-Siège, le pape a fait le souhait que cessent les hostilités et que l’armistice soit respecté entre le président sud-soudanais et son rival, donnant des clés pour une feuille de route à venir : « Je vous exhorte à chercher ce qui vous unit, à partir de l’appartenance au même peuple et à dépasser ce qui vous divise. Les gens sont fatigués et épuisés des guerres passées. Souvenez-vous s’il vous plaît qu’avec la guerre on perd tout ! », a-t-il insisté.
« Vous avez commencé un processus, qu’il se termine bien », a lancé le pape à Salva Kiir et Riek Machar avant d’achever la rencontre par ce geste inédit en signe de respect : baiser les pieds de ses hôtes.