Le Kenya est en train de connaître une nouvelle année de faible pluie. Des centaines de milliers de personnes sont déjà touchées. Et c’est toute l’économie du pays qui devrait en pâtir, avertit la Banque mondiale dans son dernier rapport.
Les pluies censées commencer en mars ne sont toujours pas arrivées dans la plupart des régions. S’ajoutent à cela les faibles précipitations de fin 2018. Résultat : aujourd’hui, plus d’un million de personnes sont déjà en situation d’insécurité alimentaire, selon la Croix-Rouge.
D’après la Banque mondiale, cette situation va limiter la croissance. La prévision s’élève à 5,7% alors que le gouvernement avait annoncé 6,3%.
Or si le gouvernement n’obtient pas les revenus prévus, l’économie risque une instabilité, surtout dans le secteur agricole qui pèse à lui seul 22% du PIB.
56% des travailleurs sont employés dans l’agriculture, qui représente aussi 65% des exportations du pays. Pour limiter la casse, la Banque mondiale demande au Kenya d’augmenter sa productivité. Pour cela, l’institution fait plusieurs recommandations : elle demande aux banques d’accorder plus de prêts aux cultivateurs qui bénéficient de seulement 4% des crédits.
Elle conseille aussi l’utilisation d’engrais, mais aussi et surtout de développer l’irrigation. En effet, 83% du territoire est aride ou semi-aride. Seuls 2% du pays bénéficie d’un système d’irrigation. Les cultivateurs dépendent donc totalement des pluies.
►Le rapport à lire ici (en anglais)