Selon la police nationale congolaise, 57 femmes ont été violées pendant les trois premiers mois de l’année dans le territoire de Masisi. Selon des associations féminines, le nombre de victimes pourrait être beaucoup plus élevé. Ces crimes auraient été commis par deux groupes armés qui occupent les villages des victimes.
Depuis le début de l’année, des villages du groupement Bashali Mokoto, dans le territoire de Masisi, sont le théâtre d’affrontements entre deux groupes armés, les combattants du NDC rénové de Guidon Shimiray Mwissa et les Nyatura. Hormis les 57 viols rapportés par la police nationale, des centaines de personnes, y compris des civils, auraient été tuées.
Leila Zerrougui, la cheffe de la Monusco, assure que les Nations unies sont en train de faire enquête sur ces violations des droits de l’homme : « On a eu vent de violations et de viols qui ont eu lieu dans le Masisi Walikale, et on est en train de faire des investigations. Et nous aurons des rapports certainement, j’espère, dans les prochaines semaines ou les prochains jours, du Bureau des droits de l’homme, bien sûr. »
Guidon Shimiray Mwissa, qui s’est autoproclamé général, fait déjà l’objet de sanctions des Nations unies pour le recrutement d’enfants soldats, le prélèvement de taxes illégales sur l’or et l’achat d’armes en violation de l’embargo imposé à la RDC.
Les Nyatura, composés principalement de Hutus, eux aussi accusés de prélever des taxes illégales, seraient en relation avec des FDLR.