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[Reportage] En Centrafrique, l’accès aux soins est encore un véritable défi

Ce dimanche 7 avril, l’OMS célébrait la Journée mondiale de la santé. L’une des priorités de l’organisation est la couverture santé universelle partout. Mais en Centrafrique, l’accès à la santé est encore un véritable défi. Le coût est un obstacle et retarde la prise en charge des malades. L’insécurité qui règne à l’intérieur du pays rend l’accès aux centres de soins souvent difficile pour les patients. Et une fois le centre de santé rejoint, les problèmes ne sont pas terminés. Reportage dans le centre de santé publique de l’hôpital de l’Amitié.

L’hôpital est calme. Une infirmière garde un œil sur les patients admis aux urgences. Alice, venue rendre visite à sa tante, déplore le manque de médicaments.

« C’est un peu compliqué. On ne fait rien, les malades meurent comme ça parce qu’il n’y a pas assez de produits. Il y a des hôpitaux où l’on dit qu’il y a la gratuité, mais on ne voit pas la gratuité. Des fois les produits ne sont même pas ici à Bangui, il faut commander les produits ailleurs. Si ça tarde, le malade meurt. Ça met en colère. »

Vieillissement et vétusté des établissements, l’accès à l’eau parfois difficile sont des problèmes aussi importants.

« Nous n’avons pas de scanner, nous n’avons pas d’IRM et cela fait que quand un patient a besoin de ces équipements on est obligé de voir la possibilité de le faire évacuer vers l’extérieur. Et donc avec un coup assez énorme. Donc nous avons franchement besoin de ces équipements pour que l’hôpital puisse être vraiment utile à toute la population », explique Jean Chrysostome Kette, le directeur de l’hôpital de l’Amitié.

Catherine accompagne son beau-fils. Il a été difficile de réunir les fonds pour venir. « Oui, c’est cher. Je suis cultivatrice, ce n’est pas facile de trouver les 1 000 francs pour la consultation, dit-elle. Il faut aussi payer les médicaments. C’est cher. Alors quand on est malade, on ne vient pas automatiquement à l’hôpital. »

Ici, pas de gratuité des soins ni de couverture santé minimale. Les patients doivent tout payer et souvent il faut compter sur la famille pour soutenir cet effort financier important.

► À lire aussi : Journée mondiale de la santé: les inégalités face à l’espérance de vie perdurent

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