L’offensive de Khalifa Haftar débutée vendredi 5 avril pour mettre la main sur Tripoli a connu un nouvel essor avec les premiers bombardements aériens. Les deux belligérants possèdent des avions militaires. Mais ce sont surtout les civils qui pourraient se retrouver les principales victimes.
Les combats se poursuivent maintenant dans les airs. Le gouvernement de Tripoli soutenu par la communauté internationale a décrété une interdiction de vol au-dessus de la capitale et de ses environs. Une mesure prise pour faciliter le bombardement des forces armées de Khalifa Haftar. Samedi, des attaques aériennes ont ainsi eu lieu, notamment sur la ville d’Azizyia, au sud-est de Tripoli, qui sert de point de ravitaillement aux hommes de Haftar.
L’homme fort de l’est libyen pourrait répliquer par les mêmes moyens. Son autoproclamée armée nationale arabe libyenne possède déjà une base aérienne militaire à Wattyia, à porter de jets de Tripoli. Haftar a également fait savoir samedi qu’il pourrait utiliser l’aéroport international, dont il vient de prendre le contrôle, comme autre base de décollage.
Ce sont les civils qui ont le plus à craindre de cette bataille des airs. Depuis la chute de Kadhafi et l’embargo sur les armes, les avions de chasse sont essentiellement de vieux MIG 23 russes et quelques Mirage F1 français. Surtout, les munitions à disposition ne sont pas toutes adaptées à ces avions. D’ailleurs, jusqu’ici, Haftar avait utilisé ses avions essentiellement pour des missions de reconnaissance.