En Algérie le Parlement se réunit mardi 9 avril pour nommer un président par intérim. La décision a été prise à l’issue d’une réunion entre les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Problème, ces deux responsables, Mouad Bouchareb et Abdelkader Bensaleh, n’ont aucune crédibilité auprès de la population algérienne qui souhaite leur départ.
Acte I : mardi, députés et sénateurs devront d’abord officialiser la vacance du pouvoir.
Acte II : ils procèderont dans la foulée à la nomination du président par intérim. Comme le prévoit la Constitution, ce rôle revient au président du Conseil de la nation, le Sénat algérien, à savoir Abdelkader Bensaleh. Sa mission sera d’organiser une élection présidentielle dans un délai maximum de 90 jours.
Acte III : il faudra très certainement faire face à la colère de la rue.
Abdelkader Bensaleh fait partie du « système ». Vendredi, lors des grands rassemblements hebdomadaires, son nom était écrit sur presque toutes les pancartes : lui et tous les responsables du régime actuel doivent partir, ce n’est pas négociable.
L’une des principales revendications des Algériens est de lancer un processus de transition avec de nouveaux visages. Des responsables qui n’ont aucun lien avec le président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika.
Cette situation est inédite, même si Abdelkader Bensaleh venait à renoncer à la présidence par intérim, le poste reviendrait au président du Conseil constitutionnel, mais lui aussi fait partie des parias.