Le Conseil constitutionnel, réuni à Alger ce 3 avril, a entériné la démission d'Abdelaziz Bouteflika et a constaté, conformément à la Constitution, la « vacance » de la présidence de la République.
Le Conseil constitutionnel s'est réuni en présence de Tayeb Belaïz, le président de l'institution, l’homme à qui Abdelaziz Bouteflika a tendu sa lettre de démission sur les images qui ont été diffusées mardi soir à la télévision.
Le Conseil constitutionnel a donc constaté « la vacance définitive de la présidence de la République », selon la télévision nationale algérienne. Le Conseil « informe aujourd'hui le Parlement de la déclaration de constat de vacance définitive de la présidence de la République, conformément à l'article 102 alinéa 5 de la Constitution », précise le média.
Aucune date n'a été annoncée pour la réunion des deux chambres du Parlement, l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse) et le Conseil de la nation, l'équivalent du Sénat, prochaine étape prévue par la Constitution.
Mais une fois cette constatation de vacance transmise au Parlement, c’est ensuite Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la nation, qui doit normalement prendre les rênes du pays pour 90 jours maximum et qui doit assurer, selon ce que prévoit la Constitution algérienne, l’organisation d’élections.