La mise en place de l'accord de paix de Khartoum est en route. Mais des contestations se font encore entendre. Mardi 2 mars, le secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, Ahmad Allam-Mi, et le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale et chef du bureau régional des Nations unies, François Louncény Fall, sont arrivés à Bangui pour une visite de trois jours en RCA. Une visite importante : la CEEAC est l’un des deux garants de l’accord de Khartoum avec l’Union africaine.
Quelles sont les perspectives de mise en œuvre de l’accord ? Quels sont les défis ? Quelle pourrait être la contribution de la CEEAC pour soutenir le processus ? Voici les questions principales qui guident cette visite alors que de nombreuses revendications se font encore entendre au sujet de cet accord.
« Évidemment, rien n’est parfait. Nous entendons ça et là quelques interrogations, des contestations qui ne sont pas souhaitables. Il faut qu’on fasse en sorte que l’on puisse consolider les acquis de la paix en Centrafrique dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Khartoum » dit Ahmad Allam-Mi, le secrétaire général de la CEEAC.
Un déplacement dans le nord-ouest du pays à Paoua est prévu, notamment pour aborder la question de la transhumance. Un sujet essentiel, selon François Louncény Fall, le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale.
« Vous savez que la question de la transhumance est devenue une question importante pour la sous-région pas seulement pour l’Afrique centrale, mais l’Afrique de l’Ouest également. Et la question de la transhumance est considérée par nous actuellement au niveau des Nations unies comme étant une cause émergente des conflits dans la région. Et au moment où je vous parle, une importante délégation de la commission sous-régionale qui s’occupe des questions de sécurité vient de séjourner en République démocratique du Congo. Et aussi au Tchad. »
Cette visite est le début d’un ballet diplomatique à Bangui. Une réunion du groupe international de soutien à la RCA doit avoir lieu le 17 avril. Une mission tripartite est aussi attendue avec la participation de Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de paix de l’ONU et des représentants de l’Union africaine et de l’Union européenne.