Depuis le 31 mars dernier au Burkina Faso, les violences intercommunautaires après les assassinats d’un guide religieux et des membres de sa famille ont fait des dizaines de morts dans la région d'Arbinda. Des membres de la communauté peule, accusés de complicité avec des terroristes, ont été attaqués par les Fulsés.
Les premiers raids contre les Peuls ont commencé juste après l’inhumation du guide religieux et des membres de sa famille qui sont du groupe ethnique fulsé. « Les gens ont décidé sur-le-champ de terminer les Peuls », relate un habitant.
Ces violences intercommunautaires ont fait, selon un bilan provisoire, trente-six victimes : 19 Fulsés et 17 Peuls. « On a vu des corps au niveau du site d’orpaillage, près du marché et autour de la commune », souligne un habitant.
Malgré une présence renforcée des forces de défense et sécurité, les gens ont toujours peur, affirme une autorité locale. La tension n’a pas totalement baissé, dit notre source. « Les populations craignent toujours des représailles ».
Deux ministres d’État sont allés sur les lieux, celui de la Défense nationale et son collègue de l’Administration du territoire et de la Cohésion nationale. Mais une autorité administrative précise que la tension est toujours palpable sur place.