Le discours du président Alassane Ouattara devant l’Assemblée nationale ivoirienne lundi 1er avril n’a pas manqué de susciter des critiques.
À l’Assemblée, lundi, chacun était dans son rôle. Et la partie du discours du président Ouattara consacrée aux mesures sociales annoncées en début d’année par le gouvernement, à savoir 727,5 milliards de francs CFA pour 2019-2020, a été diversement appréciée.
Alassane Ouattara est proche de son peuple, estime Évariste Méambly, député de Facobly, dans l’Ouest, nouvellement arrivé avec son groupe dans la majorité présidentielle. « Il a été très clair, il a même expliqué le volet social du gouvernement avec plus de 700 milliards qui seront injectés dans les 31 régions, dans les 201 communes pour que les Ivoiriens puissent avoir un tant soit peu leurs conditions de vie améliorées, souligne-t-il. Nous sommes heureux parce que le président de la République vient de démontrer une fois de plus qu’il a foi dans son peuple. »
Il est un peu tard pour s’en soucier, estime pour sa part le député FPI, Pascal Affi N’Guessan. « C’est du réchauffé, balaye-t-il. Nous n’avons aucune certitude que ce discours puisse changer quoi que ce soit à la réalité du pays. Le président a eu presque dix ans pour mettre en œuvre un programme de développement économique et social. Ce n’est pas à moins de deux ans de la fin de son mandat qu’il peut transformer quoi que ce soit. »
Divergences également sur le débat concernant la commission électorale ou le climat politique à l’approche de 2020. En revanche, rares étaient les élus à critiquer la révision programmée du statut des députés et de leurs émoluments.