Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Tchad: La mise en place de la Céni provoque la colère de l’opposition

L’opposition a annoncé par un communiqué qu’elle suspend sa participation au processus électoral pour demander la révision des décrets portant désignation des membres de la commission électorale nationale indépendante (Céni), l’organe en charge des élections et son président..

L’opposition est vent debout parce que sur la liste de ses représentants à la Céni figurent des partis qui ne devraient pas se trouver dans le quota de l’opposition. « On est partis chercher des gens qui ont zéro conseiller, zéro député, et on les a mis au nom de l’opposition », s’emporte Mahamat Ahmat Alhabo, secrétaire général du PLD, un parti d’opposition. Pire, « les représentants de partis qui sont au gouvernement, qui soutiennent l’action du gouvernement », ont été « désignés sur la liste de l’opposition », dénonce-t-il.

Plus grave encore, « on a désigné au forceps un président de la Céni qui n’est pas une personnalité neutre », ajoute l’opposant. Le docteur Kodi Mahamat Bam, désigné président de la Céni « est un militant pur jus du MPS », le parti du président de la République.

Il faut calmer le jeu et avancer, répond le parti au pouvoir, par la voix de Maître Jean-Bernard Padaré, membre du bureau politique. « A ce que je sache, il n’y a pas un seul membre de la majorité présidentielle qui est dans le quota de l’opposition », affirme-t-il.

D’après lui, la désignation du président de la Céni a été faite « en respectant strictement les prescriptions textuelles. C’est-à-dire par consensus. Il faut qu’on remette la balle à terre, le peuple tchadien attend d’aller aux élections législatives ».

Annoncées pour le mois de mai, les élections législatives ne pourront se tenir au plus tôt qu’à la fin 2019, à cause du retard accusé dans la mise en place de la Céni.

Quitter la version mobile