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Algérie: Abdelkader Bensalah, parcours d’un cacique du régime

Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la nation en Algérie, l'équivalent du Sénat en France, est censé, selon l'article 102 de la Constitution, remplacer le chef de l'Etat si celui-ci est incapable de mener à terme son mandat. Mais la population algérienne qui se révolte contre le pouvoir en place ne veut pas d'un président par intérim qui soit le numéro deux du système Bouteflika, elle demande une solution politique et une période de transition.

C'est un pur produit du système algérien, « un cacique » comme le décrit un quotidien local. Âgé de 78 ans, il a accompagné le règne de Bouteflika depuis son accession au pouvoir en 1999.  Et il a chaudement soutenu la perspective d'un cinquième mandat.

Abdelkader Bensalah a été nommé par le chef de l'Etat en 2002 au Conseil de la nation, il en prend rapidement la présidence et sera systématiquement réélu tous les trois ans. Son mandat actuel se termine en 2021.

Journaliste de formation, il a dirigé le quotidien Ech Chaab (le peuple), avant d'être élu député de la wilaya de Tlemcen en 1977. Il est ensuite envoyé comme ambassadeur en Arabie saoudite.

A son retour à Alger dans les années 90, il occupe plusieurs postes ministériels et politiques. Il devient président de l'Assemblée nationale algérienne en 1997.

Comme en 2013, lorsque l'hypothèse d'un intérim était évoquée lors de la longue hospitalisation à Paris du président Bouteflika, une polémique sur ses origines est réapparue : Abdelkader Bensalah serait d'origine marocaine et n'aurait été naturalisé algérien qu'après l'indépendance, ce qu'il nie. Selon la Constitution, le chef de l'Etat et le président par intérim doivent être Algériens de souche.

Pour la population algérienne, Abdelkader Bensalah, ne peut pas apparaître comme une personnalité neutre pour diriger la période transitoire et organiser les élections comme les manifestants le réclament. Au contraire, le président du Conseil de la nation comme président intérimaire peut difficilement apaiser la colère de la population dans la situation actuelle, qui souhaite le départ du système Bouteflika.

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