Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Experts de l’ONU tués en RDC: des irrégularités dans le déroulement du procès

Le bâtonnier du Kasaï-Central en RDC dénonce des irrégularités dans le déroulement du procès sur l'assassinat en 2017 des deux experts de l'ONU en cours devant le tribunal militaire de Kananga. C'est ce qui ressort d'un rapport rendu public jeudi 28 mars. Le bâtonnier dénonce notamment la lenteur de la justice congolaise dans ce dossier.

Ouvert dès juin 2017, le procès des assassins présumés de Michael Sharp et Zaida Catalan a déjà connu 85 audiences, mais il  en est toujours au stade de l'instruction. Une lenteur « inexplicable » selon le bâtonnier du Kasaï Central Me Kambala, auteur du rapport. Lenteur que l'auditeur général des FARDC avait lui-même déplorée en novembre dernier.

Mais une lenteur qui selon l'auteur du rapport rend « hypothétique l'issue du procès dans un délai raisonnable ». Il reproche notamment aux juges d'avoir suspendu « sans motif » valable le procès pendant 8 mois.

Mais ce n'est pas la seule faiblesse dans ce procès, selon lui. Il déplore aussi l'absence de partie civile et « le refus de faire comparaître certains officiers » de l'armée congolaise ainsi que des « personnalités civiles » que la défense souhaiterait pourtant faire entendre à la barre, soit pour qu'ils témoignent à décharge de leurs clients, soit pour tenter de démontrer qu'ils ont collaboré « avec certains prévenus avant et après l'exécution des experts ».

Le bâtonnier Me Kambala accuse également le « procureur militaire » de « manipuler » certains témoins en vue de tronquer la vérité à la barre.

À ce stade, trois agents de l'État et militaires ont été arrêtés, mais jamais inculpés dans ce dossier.

Quitter la version mobile