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Migrants: le HCR préconise des zones de débarquement sécurisées

Tout mais pas retourner en Libye. Cest la manœuvre désespérée entreprise par des migrants secourus par un pétrolier en mer méditerranée. Les naufragés ont forcé le capitaine du bateau à se diriger vers Malte, alors qu'ils devaient être reconduits vers la Libye d'où ils étaient partis. Un commando de la marine maltaise a finalement repris le contrôle du navire ce jeudi. Et les mutins ont été conduits à un poste de police. Mais l'histoire en dit long sur la crainte des migrants de retourner en Libye, de loin l'un des pays les plus dangereux pour les candidats à l'exil.

Avec notre correspondant à GenèveJérémie Lanche

Est-ce que des migrants arrivent toujours en Libye ? Oui, répond Matthew Brooke. Le responsable du HCR sur place le sait pourtant. Les conditions sont désastreuses. Quand ils ne sont pas placés en détention, les migrants peuvent être séquestrés par des groupes armés, violés ou torturés. Mais malgré cela, ,les arrivées continuent.

« Je discutais avec un groupe de jeunes soudanais. Et je leur demandais : après tout ce que vous m'avez raconté, toutes ces histoires horribles, est-ce que vous tenteriez à nouveau de passer par la Libye ? Et ils m'ont dit oui, absolument » raconte Matthew Brooke.

Quant à ceux qui tentent la traversée, les risques sont là aussi énormes. L'Union européenne vient d'annoncer qu'elle suspendait ses déploiements de bateaux en méditerranée dans le cadre de l'opération Sophia.

C'est une très mauvaise nouvelle, selon Reema Jamous Imseis du HCR : « La présence de ces bateaux a contribué à sauver des milliers de personnes depuis 2015. Nous sommes très inquiets, car le nombre de morts en méditerranée reste élevé. »

Le HCR redemande aux pays européens de mettre en place des zones de débarquement sécurisées. La Libye, dit le HCR, n'est pas un pays sûr pour les migrants.

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