Les élections législatives nationales et provinciales sont confirmées le 31 mars dans les territoires de Beni, Butembo et Yumbi. A Yumbi, ces élections étaient reportées à cause des violences communautaires ayant fait plus 500 morts. Selon l’ONU, il y a encore plus de 11 000 personnes réfugiées en République du Congo et plus de 9 500 déplacées dans les villages, îlots et forêts avoisinants. Entre janvier et mars 2019, le total cumulatif des retours de déplacés et réfugiés a atteint environ 5 400 personnes. Mais pour sa part, la Céni tient à respecter son calendrier électoral.
Le vice-ministre de l'Intérieur, Basile Olongo, constate que la paix est revenue dans le territoire de Yumbi, mais que la population déplacée n’est toujours pas de retour. Il dit craindre un taux de participation insignifiant à ces élections.
Et d’après lui, il serait souhaitable que ces scrutins soient renvoyés à une date ultérieure pour cette circonscription.
Pour la Céni, les élections vont se tenir. Les matériels électoraux ont été déployés. Et la dernière formation pour les agents électoraux se clôturera ce vendredi.
Bien plus, la Céni fustige le cadre dans lequel cette proposition a été faite. Les membres de centrale électorale ont refusé de participer aux travaux d’évaluation du processus électoral initié depuis lundi par le Conseil national de suivi de l’accord politique de la Saint-Sylvestre.
Et les résolutions de ces travaux ne devraient pas être prises en compte, selon les membres du bureau de la Céni contactés. La commission électorale ne reconnaît pas la légitimité des membres de cette institution dont certains avaient présenté leurs démissions avant de postuler comme candidats aux élections législatives nationales et provinciales.
■ Une timide campagne à Beni Butembo
A Beni Butembo dans l'est de la RDC, le scrutin avait aussi été reporté officiellement en raison de l'insécurité et de l'épidémie d'Ebola. Le vote est désormais prévu ce 31 mars. Mais un vote également partiel, pour les élections législatives et provinciales uniquement. De fait, les habitants de ces circonscriptions ont été exclus de la présidentielle qui s'est tenue en décembre. Et cela a découragé une partie de la population. Alors que la campagne électorale s'achève vendredi soir, la société civile sur place tente de mobiliser les électeurs pour éviter un fort taux d'abstention.