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Mali: le long et difficile processus de désarmement des groupes armés

Après l’attaque de samedi qui a fait au moins 160 morts au Mali, le groupe d’autodéfense dogon Dan Nan Ambassagou a été dissout par les autorités. Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a rappelé dimanche que seul l’Etat avait le monopole de la protection des populations. Car aujourd'hui, cette milice n’est pas le seul groupe armé présent dans la zone. Tous étaient invités à participer au processus de désarmement initié par le gouvernement malien. Où en est-il ?

L’enregistrement des combattants a commencé officiellement en janvier. Le désarmement des groupes du centre est une initiative des autorités maliennes « ouverte à tous ceux qui veulent déposer les armes ». Ouverte donc aux chasseurs dozos, représenté dans ce programme par le groupe Dan Nan Ambassagou. Ouverte aussi aux groupes jihadistes du centre.

« Nous avons enregistré 1 100 combattants avec des fusils de chasse et quelques armes de guerre côté dozos, 400 côté anciens jihadistes », résume Zahabi Ould Sidi Mohamed, le président de la commission de désarmement. Il ajoute que le cantonnement devrait commencer la semaine prochaine.

Mais depuis le massacre de samedi, la question de la motivation à déposer les armes se pose. Après la dissolution du groupe dogon Dan Nan Ambassagou, « le gouvernement veut nous faire porter le chapeau de l’attaque sans avoir terminer les enquêtes », regrette Mamadou Goudienkilé, le président de la coordination. Il assure toutefois que son groupe est prêt à participer au désarmement.

Côté jihadiste, il faut préciser qu’au sein du village attaqué samedi se trouvait un camp de précantonnement de repentis, attendant le début du processus avec leurs armes. Plusieurs d’entre eux ont péri dans l’attaque.

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